Depuis Génève, Kandia Camara à propos des réfugiés ivoiriens : " Ils sont libres de revenir quand ils le souhaitent"





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Présente à Génève pour l’assemblée du Comité exécutif du Programme du Haut-commissaire pour les réfugiés (Excom), la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara, a donné toutes les assurances de la Côte d’Ivoire quant au retour des réfugiés ivoiriens. Elle a, en effet, à la suite de l’annonce officielle de la cessation générale du statut de réfugié ivoirien, fait savoir que la Côte d’Ivoire ne ménagera aucun effort pour facilité le retour de ses ressortissants.
"Je voudrais vous rassurer que la Côte d’Ivoire, pour ce qui la concerne, ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre de ces recommandations, avec la délivrance de documents d’état-civil et d’identité aux réfugiés ivoiriens qui ont opté pour l’intégration locale, tout en leur réitérant que la Côte d’Ivoire demeure leur patrie. Ils sont donc libres d’y revenir quand ils le souhaitent", a-t-elle réaffirmé. Elle a rappelé qu’à la faveur de la paix retrouvée et grâce aux politiques de réconciliation nationale mises en place par le Chef de l’Etat, plus de 90 % des réfugiés ivoiriens ont regagné la Côte d’Ivoire, soit plus de 274 000 personnes sur un total de plus de 300 000, grâce à la collaboration et au soutien du HCR". C’est pourquoi, elle a salué, au nom du président de la République, Alassane Ouattara, et du gouvernement ivoirien, la décision du Haut-commissaire, Monsieur Filippo Grandi, d’annoncer officiellement la cessation générale du statut de réfugié ivoirien lors de cette 72e session.
Après avoir rappelé la solidarité du peuple ivoirien à l’endroit des peuples des pays du Sahel, en proie aux attaques terroristes (5 000 ressortissants burkinabè ont trouvé refuge au Nord-Est de la Côte d’Ivoire), elle a appelé à la solidarité internationale en vue de permettre à la Côte d’Ivoire et au HCR, de faire face, de façon efficiente, aux besoins de ces populations vulnérables.
L’EXCOM composé de 107 membres devra se pencher sur le cas des 82 millions de personnes dans le monde qui ont été forcées de quitter leur foyer en raison de persécutions, de conflits, de violence généralisée et de violations des droits de l’Homme. Un chiffre qui est passé du simple au double en une dizaine d’années.
"On estime que 11 millions de personnes ont été nouvellement déplacées l'année dernière seulement, alors que plusieurs nouvelles situations d'urgence se déroulaient et que les conflits continuaient de s'envenimer. Ce scénario, qui n'a été qu'exacerbé par la pandémie de COVID-19, a entraîné d'énormes défis pour les organisations humanitaires, comme l'UNCHR. Alors que la COVID-19 a compliqué les efforts de protection et la réponse d'urgence, le Pacte mondial sur les réfugiés s'avère vital, et je voudrais prendre un moment pour encourager les États et les autres parties prenantes à assurer un élan soutenu pour relever ces défis, y compris à travers la mise en œuvre des engagements pris lors du Forum mondial sur les réfugiés en 2019 et dans la perspective de la réunion des hauts fonctionnaires en décembre", a lancé du haut de la tribune le vice-président du HCR.

Modeste KONE
(Source : SERCOM)

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