La culture accorde une grande importance à la femme, atteste le directeur du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire





la-culture-accorde-une-grande-importance-a-la-femme-atteste-le-directeur-du-musee-des-civilisations-de-cote-divoire

Le DG du musée présente les oeuvres



La culture ivoirienne notamment celles des peuples Baoulé, Sénoufo, Gouro et Bété accordent “une grande importance” à la femme, contrairement aux assertions tendant à présenter la culture comme une source de l’inégalité entre homme et femme, a attesté vendredi 26 août 2022, le directeur général du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, Francis Tagro.

« La femme dans la culture ivoirienne, surtout chez les Sénoufo, n’est pas reléguée au second plan. Elle est plutôt au premier plan et joue un rôle très important, surtout la femme forgeron chez les Sénoufo », a affirmé M. Tagro. Il s’exprimait lors du déjeuner de presse du Genre initié par le Réseau des femmes journalistes et des professionnelles de la communication de Côte d’Ivoire (REFJPCI), en partenariat avec la Coopération allemande et Deutsche Welle Akademie.

Cette tribune d’échange et de partage vise la promotion du Genre et la réduction des disparités entre homme et femme, surtout dans les instances de décision. Cette édition s’est tenue autour du thème “L’image de la femme dans l’art sculptural traditionnel ivoirien (Baoulé, Sénoufo, Gouro, Bété)”.

Ainsi, à travers des sculptures issues de ces groupes ethniques, le directeur du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire a montré l’importance de la femme à trois niveaux de la société traditionnelle, à savoir  aux niveaux économique, politique et social. Il a indiqué que dans une société agraire, la femme, fournit la main d’œuvre pour les champs par sa maternité et participe également à leur exploitation, d’où son rôle économique.

D’un point de vue politique, la femme est la conseillère, bien que « discrète » des hommes dans la gestion des tribus. Afin, le pan social du rôle de la femme consiste en l’éducation des enfants qui lui est dévolue. En somme, “le Genre ne vient pas d’être inculqué en Afrique, il a été toujours pris en compte dans la tradition”, a expliqué M. Tagro.

Pour la présidente de la REFJPCI, Agnès Kraidy, parler de Genre, « c’est renforcer notre sociabilité par la prise en compte de l’autre, différent de nous ».  La REFJPCI  ambitionne ainsi depuis sa création en 2014, de fédérer les femmes journalistes et professionnelles de la communication dans une perspective de transformation de la société par une présence plus impactante des médias sur les champs des questions portant sur la place et l’image de la femme dans les contenus, institutions médiatiques et la société.

(AIP)

 

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Les non-dits du discours du président du Cosim

Depuis sa convalescence en France : ce que Amadou Gon a confié aux femmes du RHDP