Projet Akwaba city, ville nouvelle : le cri du cœur de Touré Ahmed Bouah, promoteur





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Le PDG de SOPHIA SA, Touré impatient de pouvoir mettre en œuvre le projet "Akwaba city, ville nouvelle"



C’est un véritable cri du cœur qu’a lancé, jeudi 18 juillet 2024 à Abidjan, Touré Ahmed Bouah, président-directeur général de la Société anonyme pour la promotion de l'habitat, des infrastructures et de l'aménagement foncier (SOPHIA SA) à l’Etat.

Promoteur du projet Akwaba city, ville nouvelle, située sur l’axe Abidjan-Anyama, et d’une superficie de 7.000 hectares, peine à  démarrer effectivement les travaux d’aménagement à lui confiés, car freiné par défaut d’une pièce administrative : l’arrêté ministériel d’approbation du plan d’aménagement, soumis à l’Etat, il y a plus de cinq ans.

Face à la presse, le promoteur a assuré avoir régulièrement obtenu les documents administratifs affairant à ce projet, à savoir la concession d’aménagement de l’Etat, les arrêtés ministériels de réservation, les arrêtés d’autorisation d’aménagement, les conventions tripartites de purges.

SOPHIA SA, qui entend faire les choses dans les règles de l’art, a confié au Bureau national d’Études techniques et de Développement (Bnetd), cabinet Conseil de l’Etat de Côte d’Ivoire, dont l’expertise est avérée un plan d’aménagement cohérent, structurant, conforme au schéma directeur d’Abidjan. 

« Depuis 5 ans, nous attendons que l’Etat valide le plan d’aménagement que le cabinet Conseil lui-même a proposé », regrette Touré Ahmed Bouah, précisant qu’il n’a pas encore pu mettre les bulldozers sur le terrain parce que « c’est cet arrêté d’approbation qui te permet d’aller commencer le tracé et l’ouverture des voies d’aller bitumer, d’aller mettre les poteaux, de traduire dans la réalité le dessin sur papier ».

« L’ultime étape est une question de souveraineté. l’Etat doit pouvoir nous dire à travers cet arrêté, si oui, le plan d’aménagement que nous avons proposé pour couvrir cet espace est conforme à sa volonté », a-t-il insisté.

Faisant un peu l’historique de l’aménagement du territoire, Touré Ahmed Bouah a fait savoir qu’à un certain moment l’Etat, a abandonné sa mission d’extension de la ville pour la confier aux promoteurs immobiliers et aux aménageurs privés. Il a constaté que la ville d’Abidjan a évolué non pas avec l’orthodoxie qui exige l’extension de la ville, mais avec la somme des promoteurs immobiliers qui ont juxtaposé des petites promotions immobilières sans aucun lien avec le développement urbain, créant ainsi « le désordre urbain ». Et la première fille de ce désordre urbain, selon lui, ce sont les inondations qui emportent chaque année des vies humaines. Quant à la 2e fille, ce sont ces embouteillages.

Ayant constaté ce désordre, l’Etat a adopté une loi, (la loi 97-524 du 4 septembre 1997) qui permet à un opérateur privé de venir s’approprier une parcelle à la demande de l’Etat pour y réaliser un aménagement cohérent, structurant, conforme au schéma directeur.

« L’Etat a délivré à SOPHIA un espace de plus de 7000 ha pour aménager. 7000 ha, c’est la taille de Yopougon, 20 fois la commune du Plateau, 7 fois les communes de Treichville de Koumassi, de Port-Bouët et d’Adjamé », a-t-il fait observer précisant que cette ville nouvelle devrait accueillir une population de trois millions d’habitants.

« Pour la conception, la maturation du projet, la gestion et les charges liées à la maturation du projet, nous sommes à 83 milliards FCFA, investis », a relevé le PDG.

Lambert KOUAME

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