11 ans après la fin de la crise post-électorale, un jeune homme réclame les terres de sa famille





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Oulaï Bah Landry est un jeune homme, originaire de Doké, dans la sous-préfecture de Bloléquin. Son combat aujourd’hui, c’est de récupérer les terres de sa famille qui, selon lui, ont été confisquées à la suite de la chute du président Laurent Gbagbo.
Comme beaucoup d’autres jeunes de son âge, pendant la crise post-électorale, Oulaï Bah Landry avec qui nous avons échangé, a constitué et dirigé un groupe d’auto-défense dans son village. Comme tout le monde le sait, à cette époque, la sécurité n’était pas de mise dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Les accrochages entre groupes d’auto-défense et Forces nouvelles étaient réguliers. Les premiers cherchant à défendre leurs territoires et les seconds étant dans une posture de conquérants. C’est dans cette ambiance de rixes répétées que survient la chute de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo. Commencent donc, au dire de Oulaï Bah Landry, des exactions contre ceux qui refusaient de se soumettre. C’est atmosphère tendue que lui et certains de ses camarades de groupes d’auto-défense et leur famille, déjà dans le viseur d’éléments des Forces nouvelles, subiront toute sorte de tracasseries.
"Ma tête était mise à prix. J’ai dû m’enfuir. Ma famille, également, est allé s’installer ailleurs. Moi, il m’a fallu carrément quitter le pays. Vu mon engagement, le danger était partout", explique-t-il, la voix étreinte par l’émotion. 11 ans après, si notre interlocuteur dit avoir pardonné, il réclame tout de même les 25 ha de forêt dont sa famille a été spoliée.
Oulaï Bah Landry lance également un appel au ministre de la Réconciliation : "Pour réussir sa mission, le ministre doit jeter un coup d’œil de ce côté-là. Beaucoup de familles, dans l’Ouest du pays, ne sont toujours pas rentrées en possession de leurs terres".

Modeste KONE

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