Sanctions de la CEDEAO contre le Mali : « Le peuple malien ne mérite pas cette situation d’embargo » (Alassane Ouattara)





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Le président ivoirien Alassane Ouattara, dans une interview accordée à Radio France internationale, a réaffirmé son impatience de voir les sanctions infligées au Mali, levées, en réponse à la décision de la junte de demeurer au pouvoir plus longtemps que prévu.

Réunis en sommet extraordinaire, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont imposé plusieurs sanctions aux autorités maliennes et au peuple malien, en réponse à la junte qui voulait passer cinq ans au pouvoir au lieu de 18 mois.

Ces sanctions vont de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cédéao et le Mali à la suspension de toutes les transactions commerciales, à l'exception des produits de consommation essentiels et au gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la Cédéao.

Le Mali est également suspendu de toute aide financière des institutions financières de la Cédéao (BIDC et BOAD).

« Nous n’avons pas cherché à punir le peuple malien. Le peuple malien est un peuple frère. La cedeao a des règles. Ces décisions ont été prises à l’unanimité. Moi je suis malheureux. Parce qu’en réalité nous ne voulons pas que le peuple malien ait des périodes de souffrance », a affirmé Alassane Ouattara pour qui « le peuple malien ne mérite pas cet embargo ».

A entendre le président ivoirien, la CEDEAO attend « tout simplement » que la junte malienne propose un calendrier « raisonnable » pour que ces sanctions soient levées graduellement. Et de préciser que les sanctions ont été prises à l’unanimité.

« Nous allons sans doute nous réunir au mois de mars pour examiner la situation. Nous voulons que ces sanctions soient levées le plus tôt possible », a-t-il projeté, demandant à ses frères maliens de rentrer dans les rangs comme l’exige la CEDEAO.

Sur le calendrier de la transition, Alassane Ouattara a fait savoir que la décision sera prise avec les autres chefs d’Etat de la CEDEAO après les discussions avec les autorités maliennes. Toutefois, il précise qu’un calendrier de quatre ans n’est pas raisonnable, surtout que cela correspond à un mandat présidentiel au Ghana.

Lambert KOUAME

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