Le Niger suspend ses exportations d’hydrocarbures vers le Mali, la raison





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La mesure de suspension d’exportations d’hydrocarbures vers le Mali, prise par les autorités nigériennes, est entrée dans sa phase active ce 21 septembre 2022. Dorénavant, le super en provenance du Nigéria et en partance pour le pays de Modibo Kéita, ne transitera plus par le Niger. Une mesure très vite mise en rapport avec le contexte actuel légèrement tendu entre les deux pays depuis la sortie du Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, le 22 septembre 2022, à la tribune de l’ONU, où il avait tenu des propos pas du tout tendre envers le chef de l’État nigérien, Mohamed Bazoum.

Mais, pour le ministre des Finances du Niger, Ahmat Jidoud, il ne faut pas lier les deux affaires. Selon lui, il s’agit plutôt de 5 autorisations de transit d’hydrocarbures du Nigéria vers le Mali qu’il a lui-même signé le 12 août 2022. Mais, deux semaines plus tard, il a été interpellé par la SONIDEP (Société nigérienne du pétrole) l’informant des pertes qu’elle subit du fait d’un réseau de trafic qui est né autour de cette activité de transit. En effet, en raison du différentiel de prix, des produits pétroliers, particulièrement l’essence, qui devraient être en transit, sont reversés frauduleusement sur le territoire nigérien. Naturellement, la trésorerie de cette société nationale a pris un coup. C’est donc ainsi, révèle Ahmat Jidoud, qu’il a pris la décision de suspendre ces autorisations. Le temps de convoyer les derniers camions depuis la frontière d’entrée jusqu’à celle avec le Mali, la mesure est finalement entrée en application le 21 septembre 2022. Pour le ministre des Finances, « c’est une coïncidence hasardeuse ».

Une chose est sûre, le carburant ne transitera plus par le Niger pour arriver au Mali. Que ce soit une coïncidence ou pas, Assimi Goita et son Premier ministre devront trouver un autre pays de transit. Un détour qui forcément aura des répercussions sur les coûts au consommateur final.

 

Modeste KONÉ

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