Grève dans l'enseignement prévue pour ce mardi : Voici les grandes lignes de l'adresse de Kandia Camara aux enseignants





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La ministre Kandia Camara de l'Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle n'à pas pris de gants pour mettre en garde les enseignants de la COSEF-CI qui projettent entrer en grève, mardi. Dans une déclaration incisive, elle leur a demandé de ne pas mettre à exécution leur mot d'ordre qu'elle ne tolerera pas. Pressecotedivoire.ci vous propose les grandes lignes de son discours.

 Celui qui ne veut pas enseigner peut aller ailleurs, et je le dis, je n’admettrai pas cette grève de mardi prochain. Je ne suis pas d’accord et je le dis haut et fort ici. Tout enseignant qui se mettra en grève à partir de mardi va assumer les conséquences...

pour ceux qui ne le sauraient pas en 2017 il y a eu un vaste mouvement de grève et à la suite de cette grève il y a eu des négociations menées par le premier ministre. A la fin de ces négociations nous nous sommes accordés sur un certain nombre de points. Le gouvernement a pris plusieurs engagements et les syndicats aussi ont pris un seul engagement. L’ensemble des syndicats à travers leur faitière et à travers les centrales syndicales, ont pris l’engagement de ne pas arrêter de travailler pendant cinq années. Et nous avons signé cet accord-là. Et pendant que le gouvernement était en train d’honorer ses engagements pris, contre toute attente ; les syndicalistes se sont mis en grève. Mais, nous avons néanmoins repris les discussions avec les syndicats et le Premier ministre même récemment nous a tous reçus. Ce qui a été arrêté c’est que les syndicats devaient continuer de discuter avec leur ministère de tutelle et après nous allions rencontrer le Premier ministre qui a le dernier mot » a-t-elle expliqué. Et d’ajouter que ce contact avec les syndicats depuis la dernière grève n’a jamais été rompu « il y a  10 jours de cela, les syndicats sous notre tutelle et nous sommes retrouvés à Bassam pendant 4 jours pour nous accorder sur les points de discussion. L’étape d’après nous nous sommes retrouvés à Abidjan pour finaliser le rapport de Bassam, et nous avons pris du retard parce que celui-là même qui vient de lancer le mot d’ordre de grève M. Attaby, a attendu une semaine avant que lui ne signe ce rapport et pourtant tous ses autres camarades syndicalistes avaient déjà signé. On devait normalement le jeudi dernier avoir une réunion entre le ministère et les syndicats, malheureusement ce jour-là nous avons perdu un cadre du RHDP (Ndlr : le Pr. Lemassou Fofana) et les funérailles étaient prévus le même jour et j’ai donc donné rendez-vous à tous les syndicats pour cette semaine (...)

Trop c’est trop ça ne peut pas continuer. Je dis que la vie est un choix ou bien ils ont choisi de venir à l’éducation par vocation parce qu’ils veulent servir le pays et aider les enfants ivoiriens à réussir ou alors ils sont venus pour faire la politique ou alors ils sont venus pour s’amuser. Je ne suis pas là pour m’amuser parce que l’école n’est pas un lieu d’amusement. Il s’agit de l’avenir de nos enfants. Pour que demain ces enfants-là aussi deviennent des cadres. Et tous ceux qui veulent s’amuser je leurs dis que l’école n’est pas un lieu d’amusement (...)

J’interpelle Attaby et ses camarades de la COSEFCI à revenir à la table de négociation si tant qu’ils veulent que l’école continue si tant qu’ils veulent faire leur travail d’enseignants, si tel est le cas nous allons continuer de discuter avec eux (...)

nous sommes a un mois de la fin de l’année scolaire à quelques semaines des examens à grand tirage je demande aux enseignants d’aujourd’hui de donner la même chance dont ils ont bénéficié par des enseignants pour qu’ils soient eux aussi des enseignants, ensuite des syndicalistes. Qu’ils donnent cette même chance à nos enfants de réussir demain. Ces enfants doivent eux aussi soient devenir des enseignants ou d’autres cadres ou des agents de développement au service de leur pays afin de s’épanouir. Par conséquent je ne suis pas d’accord qu’on puisse hypothéquer leur avenir. J’ai plus de 7 millions d’élèves qui sont tous mes enfants. Je souhaite leurs assurer la réussite, une éducation, une formation. C’est la mission que le président de la république son excellence Alassane Ouattara m’a confié. Je souhaite l’assumer en toute responsabilité. Que chacun donc assume son rôle. Les enseignants doivent continuer d’enseigner afin d’assurer l’avenir de ces enfants-là et non l’hypothéquer. 

Modeste KONÉ 

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