Visite du président du Sénat français en Côte d'Ivoire : Le groupe parlementaire Rassemblement dénonce le silence de Gérard Larcher





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Le président du Sénat français, Gérard Larcher, était en Côte d’Ivoire, du 17 au 18 février. Il a participé au forum sur les collectivités territoriales. Le silence du troisième personnage dans l’ordre institutionnel français sur les arrestations de députés ivoiriens est mal interprété par le groupe parlementaire Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI, députés proche de Guillaume Soro). Pressecotedivoire.ci a reçu copie d’un communiqué produit à cet effet.

COMMUNIQUE DU GROUPE PARLEMENTAIRE RASSEMBLEMENT

Le groupe parlementaire Rassemblement a noté la visite en Côte d’Ivoire de M. Gérard LARCHER, Président du Sénat français, du 17 au 18 février 2020, dans le cadre d’un Forum sur les collectivités territoriales.
Cette visite dans notre pays du troisième personnage dans l’ordre institutionnel français donnait à ce dernier l’occasion de réaffirmer son attachement au pluralisme politique, à la liberté d’expression et au respect des droits de l’Homme, au regard de la situation actuelle en Côte d’Ivoire.
Il est donc incompréhensible qu’une personnalité française de ce rang, ait opté pour un silence que d’aucuns qualifieront inévitablement de « complice » face à la négation des acquis démocratiques du peuple ivoirien et aux piétinement des valeurs résultant de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et des Peuples des Nations Unies, dont la signature a bien eu lieu à Paris le 10 décembre 1948.
Cette posture de M. LARCHER est d’autant plus critiquable qu’elle met à mal les principes de solidarité et de confraternité qui sont pourtant le socle des relations interparlementaires, eu égard au mutisme qu’il observe face à la détention arbitraire de cinq députés ivoiriens, au mépris des dispositions de la constitution ivoirienne et du Règlement de l’Assemblée nationale qui encadrent rigoureusement la protection des parlementaires.
Le groupe parlementaire Rassemblement observe, que cette visite, in fine, est interprétée comme une caution de la Chambre haute du Parlement français aux violations graves et injustifiées des droits de l’opposition démocratique en Côte d’Ivoire.
 

Fait à Paris, le 18 février 2020
Pour le groupe parlementaire Rassemblement
Le député Issiaka Fofana

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