Présidentielle 2020 : La cellule d’observation du Cosef note une faible participation des femmes





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Le Centre Coordonné d’Observation de la Sécurité Électorale des Femmes (COSEF), présent cette année tout au long du processus électoral en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la présidentielle 2020 a noté,  au terme du scrutin du 31 octobre dernier, une faible participation des femmes.

Dans une déclaration lue ce dimanche, cette cellule d’observation fait des propositions en vue de l’amélioration de ce fait lors des prochaines joutes électorales.

Ci-dessous l’intégralité du communiqué

 

DECLARATION PRELIMINAIRE

Contexte de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020

Le samedi 31 octobre 2020, la Commission Électorale Indépendante (CEI) de la République de Côte d’Ivoire a organisé l’élection présidentielle dans un contexte politique tendu, marqué par des manifestations et des violences dans des localités du pays. Cette situation est consécutive à une crise de confiance entre les acteurs politiques, un déficit de dialogue politique et aux contestations de la candidature pour un troisième mandat consécutif du Président sortant.

 

Les résultats des efforts de diplomatie préventive déployés aussi bien par les acteurs nationaux, régionaux, qu’internationaux ne sont pas encore visibles. Les femmes ont été actives dans ces initiatives de recherche de la paix. La mission conjointe de Haut niveau qui a séjourné en République de Côte d’Ivoire du 4 au 7 octobre 2020 dont était membre S.E. Mme Minata Samaté CESSOUMA, Commissaire aux Affaires Politiques de l’Union Africaine était conduite par S.E. Mme Shirley Ayorkor BOTCHWEY, Ministre des Affaires Etrangères et de l'Intégration Régionale de la République du Ghana et Présidente du Conseil des Ministres de la CEDEAO.

Au niveau national, les femmes ont mené de nombreuses actions en vue de contribuer à la paix. Au nombre de ces initiatives, le Groupe des Organisations Féminines pour l’Egalité Homme-Femme (GOFEHF) composé de dix-sept (17) organisations membres dont le WIPNET de WANEPCI a activement participé aux deux dialogues politiques en vue d’arriver à un cadre légal et une commission électorale consensuels, gage de paix.

En outre, le Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO-CI) a organisé en Novembre 2019 à Grand-Bassam la marche blanche des femmes à la faveur de la journée internationale de la paix.  Trois cent (300) femmes y ont participé.

En dépit de ces efforts pour préserver la Côte d’Ivoire d’une autre crise après celle post-électorale de 2010, l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 s’est déroulée dans une atmosphère marquée par la rupture du dialogue entre acteurs, la défiance des populations vis-à-vis des institutions de la République, un sentiment de peur généralisé et perceptible au niveau de la population.

 

Dans ce contexte et profitant de l’opportunité offerte par le Projet “Bâtir une Approche Inclusive de Relance post Covid-19, de Sortie de Crises et de Réformes de la Gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire”, WANEP-CI, en collaboration avec la CEDEAO et en partenariat avec le Bureau Régional Afrique du PNUD, a déployé deux cent (200) observatrices pour contribuer à l’atténuation de la violence électorale. Un Centre Coordonné d’Observation de la Sécurité Électorale des Femmes (COSEF) a été opérationnalisé pour coordonner ce déploiement en étroite synergie avec quatre cent quatre-vingt (480) autres observateurs dont 227 femmes déployés sous d’autres projets de suivi de la violence électorale. Ainsi, tout au long du scrutin, les 680 observateurs et observatrices ont collecté des données sur la sécurité électorale des femmes qui sont traitées, analysées et exploitées pour la présente déclaration.

  1. Des préparatifs pour la tenue de l’Élection 

La révision du fichier électoral au mois d’août 2020 a produit selon les données de la Commission Electorale Indépendante (CEI), une liste définitive de 7 495 082 électeurs dont 48,6% de femmes. Cette liste est répartie sur 10 815 lieux de vote et 22 381 bureaux de vote au niveau national et international.

L’opération de distribution des cartes d’électeurs a eu lieu du 14 au 25 octobre 2020. Cette opération a connu des difficultés du fait du mot d’ordre de boycott actif lancé par l’opposition. Selon la CEI, 41% des cartes d’électeurs ont été retirées.

Sur un total de 44 candidatures enregistrées dont celles de trois femmes, quatre candidatures ont été retenues par le Conseil constitutionnel.   Seuls deux candidats ont participé au scrutin à savoir le Président sortant Alassane OUATTARA du RHDP et Bertin Konan KOUADIO, candidat indépendant.  Les deux autres candidats Henri Konan BEDIE du PDCI-RDA et Pascal Affi N’GUESSAN du FPI ont suspendu leur participation au processus électoral.

Du 15 au 29 octobre 2020, la campagne a été émaillée par des discours violents et discourtois, de vives tensions, des affrontements intercommunautaires et des violences ayant occasionné la destruction de biens publics et privés, des blessés et des pertes en vies humaines.  Cette période de campagne a négativement marqué les femmes. En effet, les blessés, les morts, les arrestations enregistrés, l’atmosphère de psychose générale, la baisse des activités économiques les ont affectées.   

En réaction aux risques de violence électorale, l’opération de sécurisation du scrutin a mobilisé trente-cinq mille (35 000) agents des Forces de Défense et de Sécurité dont des femmes.

  1. De l’ouverture, du déroulement et de la clôture des opérations de vote

L’élection s’est déroulée le 31 octobre 2020, mais le vote n’a pas eu lieu dans tous les centres de vote du territoire national. En effet, sur 680 bureaux de votes ciblés pour observer l’ouverture du scrutin, seuls 401 ont été effectivement observés. L’ouverture du scrutin n’a pu être observée dans les 279 bureaux de vote restant eu égard aux difficultés rencontrées et aux scènes de violence sur le terrain. Au nombre des bureaux de vote observés, 293 ont ouvert à l’heure indiquée (8h00).

Les observateurs et observatrices de WANEP CI et du COSEF ont pu observer le déroulement du scrutin dans 1974 bureaux de vote sur les 4760 ciblés.

Malgré l’ambiance de peur et de psychose, la participation des femmes a été notée au niveau :

  • Du personnel de bureau :

Dans la majorité des bureaux de vote observés, les 3 agents prévus par le cadre légal sont des hommes. Des femmes ont été décomptées soit au tiers (Bv1, Boguevia, Issia, haut-Sassandra ; Bv2, CSP2/Lacs/Bongouanou/CFA), au 2/3 (BV1, Lycée moderne Man, BV5, Clouetcha, Abobo) voire au 3/3 (BV1 du Lycée moderne Leboutou, Dabou, Grand Ponts) au sein des agents de quelques bureaux de vote observés. A travers ces bureaux, elles ont occupé tous les postes suivants : Présidente, première secrétaire ou deuxième secrétaire. Dans certaines zones à risque, des femmes présidentes ont été observées (Exemple de la région des Lagunes, à Yopougon Toits rouges) 

  • Des représentants des candidats

Au démarrage des opérations dans les bureaux de vote qui ont pu s’ouvrir, nos 680 observateurs et observatrices ont noté la présence de représentants de candidats dans 13,45% des bureaux observés. Dans 367 bureaux de vote observés, ces représentants sont uniquement des hommes. Des femmes représentantes du RHDP étaient présentes dans 8,4% des bureaux de vote visités.

  • Des observateurs :

Des observateurs nationaux (CNDH, CSCI, DJIGUI, POECI, INDIGO-CI) et internationaux (CEDEAO, UA) ont été rencontrés dans 57,03% des bureaux de vote couverts par les observateurs et les observatrices. Ces observateurs étaient des hommes dans 73,21 % des cas. Dans 26,78% des cas, les plus fortes proportions d’observatrices ont été notées dans les équipes du CNDH, ONUFEMMES, CSCI, Djigui.

  • De la présence des femmes dans les rangs

Malgré la peur et la psychose autour du scrutin, des femmes étaient présentes dans les rangs, dans 2372 bureaux de vote observés, soit 89,46 %. Elles étaient moins de 10% dans les rangs de 561 bureaux de vote ; entre 30 et 50% dans les rangs de 660 bureaux de vote (BV1 EPP municipalité 1 commune Touba – Bafing ; BV1 lycée moderne de MAN – commune de Man -Région Tonkpi.) et plus de 50% dans les rangs de 358 bureaux de vote ((BV4, EPP Quartier Sozoribougou, Korhogo, Poro / BV1, Collège les Pingouins, Abobo, lagunes, Abidjan).

Les 680 observateurs et observatrices déployés ont observé les opérations de clôture dans 482 bureaux de vote parmi ceux qui ont pu ouvrir et fonctionner jusqu’à l’heure légale indiquée. 360 d’entre eux (74,69%) ont fermé à 18 heures. Des clôtures des opérations avant l’heure prévue par le code électoral ont été observées et rapportées. Tous les électeurs dans les files d’attente n’ont pas été autorisés à voter avant la clôture (ex : BV4, quartier Zonnoehin-Taî, Guiglo ; BV1, EPP Bloc GNTO, Cavally).

  1. Incidents, dysfonctionnements et insuffisances constatés

Au cours du scrutin, les observateurs déployés par WANEP–Côte d’Ivoire, à travers sa Cellule d’observations (COSEF), en partenariat avec les observateurs du projet EMAM, ont remonté des incidents majeurs et mineurs sur les 31 régions et deux districts observés.

Suite à des manifestations des populations contre la tenue du scrutin, des incidents ont été observés dans les localités suivantes :

- A Yamoussoukro, tous les bureaux de vote ont été délocalisés dans les locaux de la sous-préfecture. Des barrages ont été érigés à certains endroits. Des jeunes armés d'armes blanches (machettes, gourdins) sèment la terreur dans le quartier Jean-Paul II. Le manque de sécurité et la peur empêchent les femmes de sortir dans le quartier Jean Paul II.

- A Daoukro, l’on note une accentuation des manifestations entre les partisans du PDCI et ceux du RHDP, avec pour conséquences des bureaux de vote fermés et l’érection de barrages sur les voies, destruction de matériel électoral.

- Région de la Mé : groupe de personnes armées d’armes blanches à AGOU, fermetures des voies vers Alépé.

- A Bonoua, l’on note des barrages aux alentours d’un centre de vote (EPP Akpa Gnagne Ahoulou Alphonse, quartier Bronoukro) et le renvoi des électeurs.

- A Tiébissou (Bélier), des affrontements intra-communautaires entre jeunes entrainant la mort d’un jeune ; la gendarmerie a été menacée d’être incendiée parce que certains protagonistes s’y étaient réfugiés ;

- A Agboville (Agnéby-Tiassa), des personnes encagoulées ont fait irruption dans le centre de vote EPP Obodjibro pour prendre à parti l’agent de sécurité et ont détruit toutes les urnes du centre de vote, créant la débandade générale et l’arrêt immédiat du scrutin ;

- A Sakassou (région du Gbêké) et à Daloa (Haut-Sassandra), l’on a observé que le matériel électoral a été emporté, empêchant le vote ;

- Il a été noté également à Saïoua, un affrontement intercommunautaire faisant un mort au fusil calibre 12 et 19 blessés ;

- A Vavoua, précisément à Baoulifla, il a été constaté le saccage du matériel électoral, provoquant le repli des forces de l’ordre et des agents de la CEI.

- L’arrêt brutal du processus de vote à 15h52 à l’EPC 1, Mission Catholique par les agents de la CEI sur instruction de leur hiérarchie dans la région de Gbèkè, préfecture de Béoumi, empêchant ainsi des électeurs de voter. Par ailleurs, il y a eu la délocalisation du lieu de dépouillement dans cette localité, empêchant les observateurs et les observatrices de prendre part à cette opération ;

- Dans la région du Bélier, au groupe scolaire de la commune de Tiébissou, des échanges de tirs entre manifestants ont occasionné la fuite des électeurs, cinq (05) personnes sont décédées et quatre (04) blessés. Ces violences ont contraint les observateurs et les observatrices à quitter les centres de vote ;

- Dans la ville de Oumé, on a noté dans le quartier Gota-Baoulé, le décès de deux jeunes hommes et des urnes saccagées. Dans des sous-préfectures de cette région, à Donla, il n’y a pas eu de vote, tout comme à Guépao où le matériel électoral a été saccagé la veille ;

- A Grand-Béréby, dans la région de San Pédro, des jeunes ont débarqué dans le centre EPP 2 et 4 ; ils ont emporté les urnes et incendié les locaux ;   

- A Guiglo (région du Cavally), un véhicule de type Massa a débarqué aux environs de 17h dans l’école Résidence pour tenter d’emporter les urnes, prétextant être mandaté par la CEI ;

- A Yopougon kouté, des individus à bord d’un véhicule de transport en commun (gbâka) ont dispersé les électeurs ;

- A Niablé (Indénié-Djuablin), il a été reporté un incendie au domicile du Secrétaire général du PDCI, entrainant la mort d’une femme d’une soixantaine d’années. Un bébé de sexe féminin a trouvé la mort dans un autre incendie au domicile d’un cadre du PDCI.

  1. Contribution du COSEF 

A Daoukro, Yamoussoukro, Toumodi, Bonoua, Abengourou et dans la Région de la Mé où les incidents ont été les plus récurrents, les acteurs suivants ont été contactés :

  • Le Préfet de Daoukro ;
  • Le Secrétaire général de la Sous-préfecture de Yamoussoukro ;
  • Des CEI locales ;
  • Des superviseurs généraux de la CEI ;
  • La coordination de la sécurité ;
  • Le centre de coordination et de réponses du PNUD, installé à la CEI.
  • Les moniteurs /observatrices/superviseurs de WANEP-CI déployés.

Quelques actions menées :

  • Les incidents ont été vérifiés,
  • Les parties prenantes ont été contactées pour la prise de mesures urgentes ; par exemple le déploiement supplémentaire des forces de l’ordre dans un centre de vote à Bonoua.
  • La collaboration entre le COSEF et le centre de coordination du PNUD a permis des échanges d’informations qui ont enclenché la prise de mesures urgentes.

V. Enseignements tirés

Au titre des leçons apprises, l’on retient :

  • La faible mobilisation des électeurs et les violences observées sont la conséquence du manque de dialogue et de la non-inclusivité remarqués durant le processus électoral.  Ce qui a eu un impact sur la participation des femmes ;
  • Même si des acteurs ont décrié le déploiement des observateurs régionaux et internationaux sur le terrain, leur présence reste utile dans un contexte électoral tendu ;
  • L’esprit de collaboration entre la Cellule de Veille Électorale et les différents acteurs impliqués dans la résolution des incidents constatés tout au long du processus ;
  • Un niveau d’engagement et de dévouement remarquable des femmes du Centre Coordonné d’Observation de la Sécurité Electorale des femmes (COSEF) malgré les contextes sécuritaire et sanitaire sensibles ;
  • La complémentarité et l’interaction entre le COSEF et la Cellule de veille EMAM-OSIWA a facilité le recoupement et le partage des informations sexo-spécifiques et a permis d’avoir une large couverture des zones d’observation ;
  • L’interaction entre le COSEF et les partenaires nationaux et internationaux à travers les visites à la cellule de veille a concouru à la visibilité de la contribution des femmes au processus.

VI. Défis

Au titre des défis, WANEP-Côte d’Ivoire et le COSEF relèvent les éléments suivants :

  • Le maintien d’un niveau de sécurisation professionnelle et orientée sur les Droits de l’homme tout au long de la période post-électorale ;
  • La neutralité de la CEI et du Conseil Constitutionnel vis-à-vis de l’exécutif et des autres acteurs politiques ;
  • La représentation de la société civile au sein de la CEI au niveau local.
  1. Recommandations 

A la lumière de tout ce qui précède et en vue d’une amélioration de l’organisation des prochaines consultations électorales, nous recommandons :

  1. Au Gouvernement
  • Veiller à l’inclusivité de tous les acteurs y compris des groupes vulnérables au processus électoral ;
  • Encourager la participation des femmes dans les processus électoraux à tous les niveaux ;
  • Veiller au respect et à la protection des droits humains et plus spécifiquement ceux des personnes vulnérables ;
  • Œuvrer à la création d’un meilleur climat favorable au dialogue et à la bonne tenue de toutes les consultations électorales ;
  • Assurer une approche de gouvernance inclusive, de relance post Covid19 et de sortie de crise électorale.
  1. A la Commission Électorale Indépendante (CEI)
  • Veiller à avoir le consensus sur le fichier électoral ;
  • Assurer la crédibilité du processus électoral ;
  • Renforcer l’indépendance de la Commission ;
  • Renforcer le mécanisme de réponses rapides pour apporter des solutions aux cas de dysfonctionnements et irrégularités au cours des consultations électorales ;
  • Intégrer le genre dans l’organisation, le fonctionnement et les actions de la commission ;
  • Encourager la participation des femmes dans les processus électoraux ;
  • Renforcer les dispositions pour faire respecter les mesures barrières et la distanciation sociale relative à la covid-19.
  1. Aux partis politiques/candidats
  • Privilégier le dialogue et le recours aux voies légales pour le règlement des différends liés aux élections ;
  • Eduquer leurs militants à la paix, à la non-violence et à la tolérance politique ;
  • Respecter le code de bonne conduite des partis politiques ;
  • Encourager la participation des femmes aux postes de décision.
  1. Aux Forces de Défense et de Sécurité
  • Renforcer la sécurisation du processus électoral ;
  • Impliquer plus de femmes dans la sécurisation du processus électoral ;
  1. A la presse
  • Encourager la diffusion de messages de paix en période électorale ;
  • Renforcer l’éthique et la déontologie du métier de journaliste ;
  • Encourager la participation des femmes journalistes dans la communication liée aux élections.

 

  1. Aux leaders religieux et traditionnels
  • Continuer à prêcher la paix et la concorde sociale ;
  • Veiller à jouer pleinement un rôle dans la prévention des conflits et le maintien de la paix ;
  • Encourager la participation des femmes cheffes religieuses et traditionnelles dans la prévention des conflits et la médiation dans les processus électoraux.
  1. Aux acteurs de la société civile,
  • Observer plus de neutralité et d’impartialité dans l’accomplissement de leurs missions ;
  • Mutualiser leurs efforts d’actions de veille, d’alertes et de propositions de solutions et de réponses ;
  • Sensibiliser à la paix et à la cohésion sociale ;
  • Maintenir la veille citoyenne sur la participation de la société civile au dialogue politique.
  1. Aux institutions sous régionales, régionales et internationales

Continuer la diplomatie préventive pour la période post-électorale et les appuis pour une sortie définitive de crise.

 

 

Fait à Abidjan, le 2 novembre 2020

Centre Coordonné d’Observation de la Sécurité Electorale des Femmes (COSEF)

 

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