Réforme des institutions financières internationales : les nombreux avantages qu’offrent les Brics aux pays africains





reforme-des-institutions-financieres-internationales-les-nombreux-avantages-quoffrent-les-brics-aux-pays-africains


Le 15e sommet des Brics  (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) se tient du 21 au 24 août 2023 à Johannesburg en Afrique du Sud où les dirigeants se réunissent jusqu’à jeudi. L'une des questions clés à ce sommet dont le thème est « les Brics et l’Afrique », sera l'admission de nouveaux membres. Mais d’autres dossiers importants sont à l’ordre du jour comme l’accélération de la "dédollarisation". Les Brics souhaitent réduire leur dépendance au dollar américain.

Le pays hôte du sommet a déclaré qu'au moins 40 pays souhaitaient désormais rejoindre le groupe. Au total, une cinquantaine de chefs d’État « amis des Brics » sont attendus, « démontrant l’influence et le poids de l’Afrique de Sud », a souligné samedi Cyril Ramaphosa, le Président sud-africain.  Ensemble, les pays des Brics ont une population de 3,24 milliards d'habitants et leurs revenus nationaux combinés s'élèvent à 26 billions de dollars. Cela représente 26 % de l'économie mondiale.

Système de gouvernance mondiale dysfonctionnel

Les Brics ont été créés pour trouver des moyens de réformer les institutions financières internationales telles que le FMI et la Banque mondiale, afin de permettre aux économies émergentes de mieux se faire entendre et d’être mieux représentées. Représentant un groupe de pays disséminés géographiquement et dotés d’économies à la croissance inégale, les Brics ont pour front commun leur scepticisme vis-à-vis d’un ordre mondial qu’ils considèrent comme servant les intérêts des pays riches, et notamment des États-Unis. « Le système traditionnel de gouvernance mondiale est devenu dysfonctionnel, déficient et inopérant », a déclaré à la presse l’ambassadeur de Chine à Pretoria, Chen Xiaodong, assurant que « les Brics deviennent une force de plus en plus solide ». « Ils sont à la recherche d’espaces multilatéraux qui ne soient pas automatiquement dominés par les puissances occidentales », explique Cobus Van Staden, un chercheur sud-africain. Les avantages que les Brics peuvent offrir aux pays africains sont nombreux. 

Les pays africains peuvent bénéficier de l’adhésion aux Brics pour promouvoir la croissance économique et maintenir la stabilité politique. En effet, cette organisation offre des opportunités pour leur développement futur.  Actuellement, les pays des Brics représentent plus de 40 % de la population mondiale et environ un quart du Pib mondial, ce qui pourrait constituer une forte impulsion pour leur développement grâce aux liens avec les Brics.

Les pays africains sont de plus en plus mécontents du comportement hégémonique et des sanctions de l’Occident ces dernières années, et ce sentiment s’est particulièrement accentué à la suite du conflit entre la Russie et l’Ukraine. 

 

Approche multilatérale inclusive

 

Les Brics ont créé la Nouvelle banque de développement (Nbd) en 2014, dotée de 250 milliards de dollars, afin de prêter aux pays émergents de l’argent pour leur développementLes projets d’infrastructures sont des projets dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine en priorité et aussi les projets que les Brics négocient directement avec les pays cibles. L’approche multilatérale inclusive promue par les Brics favorise l’inclusion des nations africaines dans les prises de décisions mondiales, renforçant ainsi leur voix dans les affaires internationales.

Les diversités culturelles des Brics sont aussi un avantage. Tous les pays ont des religions différentes (Brésil-catholique, Afrique du Sud-protestant, Russie orthodoxe, islam, bouddhisme, Chine-bouddhisme et confucianisme, Inde-hindouisme. Malgré toutes ces différences, les pays sont capables de trouver des accords sur beaucoup de sujet.

Mieux, le nombre croissant de pays qui veulent rejoindre les Brics démontre que le centre des décisions globales se déplace vers cette organisation. Vingt-trois pays, dont l'Indonésie, l'Arabie saoudite, l'Iran, l'Argentine, Cuba, le Nigeria, le Venezuela, la Thaïlande, le Kazakhstan, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Vietnam, ont officiellement exprimé leur désir d'y adhérer. Les autres Etats voient que les Brics proposent de construire un partenariat pragmatique. Les Brics sont contre toutes formes de d’imposition des valeurs culturelles ou morales aux autres pays et ne supportent pas les tentatives d’ingérence des anciennes puissances coloniales dans les affaires internes des Etats. Cette organisation a l’avantage de réunir des pays des Etats de tous les continents qui agissent par rapport aux intérêts du groupe.

 

Source : L'Inter

Partarger cet article

Tags

En lecture en ce moment

Revue de presse du lundi 21 décembre '' l'opposition refuse de discuter avec Hamed Bakayoko''

La FESCI suspend les cours dans les écoles à Abidjan et à l’intérieur du pays